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0408 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 408 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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394   KEN PEN CHOU() YI T'SIE YEOU POU

femme. Cette femme était devenue plus âgée et les princes des divers royaumes la demandaient en mariage à l'envi. Le roi, père de la fille, dit à celle-ci : « Auparavant, lorsque je vous ai donnée en mariage, le prince Chan-hing est allé en mer, mais son bateau s'est perdu et lui-même est mort ; maintenant, d'autres princes sont venus à l'envi demander votre main ; si je ne vous marie pas à l'un d'eux, je crains que les princes n'en conçoivent de l'irritation. C'est pourquoi maintenant, je serai équitable votre égard et vous laisserai agir suivant votre coeur. » Sa fille lui répondit : « O roi mon père, je désire seulement que, sur votre ordre, les gens du royaume ornent et nettoient la ville, qu'on rassemble les hommes des autres royaumes, et alors que je puisse faire moi-même mon choix. » Le roi consentit à la demande de sa fille ; il promulgua donc cet ordre à l'intérieur de son territoire et dans les divers royaumes étrangers : « J'ai une fille que je désire marier ; je rassemblerai les hommes de tous les pays pour qu'elle choisisse elle-même celui qui deviendra mon gendre. »

Aussitôt donc on orna et on para les murailles et les fossés de la ville de manière qu'elle ft'ut comme un parc de plaisance ; puis on fit cette annonce au son du tambour : « Maintenant, parmi tous les hommes qui sont dans la ville et parmi tous ceux qui sont venus de loin des quatre côtés de l'espace, ma fille cherchera un mari et le choisira à son gré. Vous tous donc, faites-vous aussi beaux que vous le pourrez et venez à cette réunion. »

Le lendemain, dès le point du jour, on para la fille du roi qui sortit accompagnée de toutes les belles filles ; elles étaient semblables aux merveilleuses devis qui, dans le jardin des délices, habitent la forêt aux fleurs élégantes. La fille du roi passa alors successivement en revue la multitude des hommes qui étaient dans la ville et qui se comptaient par centaines, par milliers et par