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0396 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 396 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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382   KEN PE\' CIIOUO YI TS'IE YEOU POU

nant, ô mon oncle, je me livre au même travail que vous ; comment se fait-il que votre maison soit dans l'abondance, tandis que, chez nous, il n'y a jamais assez pour nos besoins ? » L'oncle répondit à son neveu : « C'est parce que je pratique deux métiers, tandis que vous, vous n'en exercez qu'un seul. » Le neveu demanda alors à son oncle :

  • Quel est votre second métier ? » L'autre lui répondit :

  • Pendant la nuit, je me livre au vol. » Le neveu déclara :

  • Moi aussi je volerai avec vous. » L'oncle lui ayant répliqué qu'il ne savait pas voler, il affirma qu'il savait fort bien le faire. L'oncle fit alors cette réflexion : « Je vais d'abord le mettre à l'essai. » Ayant fait cette réflexion, il le mena alors sur la place du marché. L'oncle acheta un lièvre et il chargea son neveu de l'accommoder en lui disant : « Je vais d'abord aller me baigner; quand je reviendrai, je mangerai. » Comme l'oncle n'était pas encore revenu lorsque le lièvre eut été accommodé, le neveu en mangea une patte. Au retour du bain, l'oncle demanda si le lièvre était accommodé, et sur la réponse affirmative de son neveu, il lui dit : « Puisque le lièvre est bien accommodé, apportez-le'moi pour que je le voie. » Le neveu, tenant le lièvre à bout de bras, le fit passer sous les yeux de son oncle ; celui-ci, voyant qu'il manquait une patte au lièvre, demanda à son neveu où se trouvait la quatrième patte. Le neveu répondit: « Ce lièvre n'a jamais eu que trois pattes; comment pouvez-vous me réclamer la quatrième patte ? » L'oncle se dit alors : « Je suis depuis longtemps un voleur ; mais maintenant ce neveu est un grand voleur qui m'est bien supérieur. » Ayant donc pris le lièvre, ils entrèrent ensemble chez un marchand de vin. L'oncle, s'étant assis, invita son neveu à s'asseoir avec lui ; puis, quand ils eurent bu, il lui ordonna de calculer le prix du vin. Le neveu répliqua : « Quand un homme a bu du vin. c'est à lui à faire le calcul ! pour moi, puisque je n'ai rien bu, en quoi ce calcul me concerne-t-il ? 0 mon oncle, maintenant c'est vous qui

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