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0236 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 236 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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PO YU KING (N° 321-322)

femme de ses amies lui demanda si elle souffrait des yeux, et, comme celle-ci répondait que oui, l'autre reprit : « Quand on a des yeux, on ne peut manquer d'en souffrir ; quoique je n'en souffre .pas encore, je veux cependant m'arracher les yeux de peur d'en souffrir plus tard. » Quelqu'un qui était auprès d'elle lui dit alors : « Quand on a des yeux, tantôt on en souffre et tantôt on n'en souffre pas mais, quand on n'a plus d'yeux; on en souffre perpétuellement jusqu'à la mort. »...

N° 322.

(Trip., XXIV, 8, p. 79 r°.)

Le père qui prend les pendeloques des oreilles de son /ils.

Autrefois un père et son fils voyageaient ensemble pour quelque affaire. Tout à coup des brigands apparurent sur la route et vinrent pour les détrousser ; le fils portait à ses oreilles des pendeloques en or ; à la vue des brigands qui faisaient irruption, le père eut peur de perdre les pendeloques des oreilles de son fils ; aussitôt donc il se mit à lui tirer fortement les oreilles avec ses mains ; comme les oreilles ne cédaient pas, à cause de ces pendeloques, il coupa la tête de son fils. Au bout d'un moment, les brigands étant . partis, il revint et remit la tête de son fils sur ses épaules, mais il ne parvint pas à l'y faire tenir. C'est ainsi que ce sot fut la risée de tout le monde...