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0100 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 100 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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86   TCHONG KING SIUAN TSA PI YU KING (No 246)

essuyer une grande défaite aux Asuras. » En attendant ces mots le maître de maison comprit que le Buddha, dans sa grande sainteté, connaissait à fond les sentiments des hommes; son coeur croyant devint pur; le Buddha lui expliqua la Loi et il obtint la sagesse de Srdtâpanna.

Le - lendemain, Mâra, qui connaissait son coeur, prit l'apparence du Buddha et voulut venir pour le perdre; il arriva 'à sa demeure; le maître de maison qui n'avait pas encore obtenu d'autre . sagesse (que celle de Srotâpanna), ne sut pas qu'il. était Mâra et vint tout joyeux à sa rencontre; il lui souhaita la bienvenue et le fit entrer et s'asseoir. Mâra, sous la forme du Buddha, dit au maître de maison : « Tout ce que je vous ai dit hier n'est point. parole du Buddha; abandonnez cela promptement. » En entendant ces mots, le maître de maison en fut fort surpris (et lui dit) ; « Quoique vous ayez l'extérieur du Buddha, vos paroles ne sont point les siennes. Vous êtes comme l'âne revêtu de la peau du lion (1); bien qu'il ressemblât extérieurement à un lion, son coeur était celui d'un âne. »

Le maître de maison n'ajouta pas foi à Mâra qui, voyant que son coeur était droit, reprit son vrai corps et lui dit : « Je suis venu exprès pour vous mettre à l'épreuve, mais votre coeur n'a pu être changé. » C'est pourquoi les livres saints disent : L'homme qui a vu les vérités ne croit plus les paroles (qu'on attribue faussement au Buddha), et moins encore les autres doctrines, car *il a observé profondément ce qui est raisonnable. Ainsi les disciples du Buddha doivent comprendré la profonde raison et alors ils pourront discerner dans tous les cas les paroles du Buddha et les paroles de Mâra. C'est pourquoi la saine doctrine ne peut pas ne pas être étudiée; la libéralité ne peut pas ne pas. être pratiquée.

(1) Cet apologue a été traduit par Julien (Les Avadânas, t. I, p. 39).