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0424 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 424 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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410   KEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU

vante : « J'ai un oncle qui est présentement un ascète et qui est sorti du monde ; il faut que je inc rende auprès de lui. Dans l'endroit où demeure cet ascète, il y a des fleurs et des fruits, des jardins et des bois luxuriants et prospères ; toutes sortes d'oiseaux y font entendre des sons mélodieux. » En s'informant de lieu en lieu, le fils de pêcheur arriva dans l'endroit où était l'ascète. En ce moment arrivèrent aussi les émissaires du roi qui avaient pris partout des informations. Au moment où il était saisi par eux, le fils de pêcheur se jeta dans un ravin ; les émissaires du roi purent saisir ses cheveux dans le vide ; ses cheveux restèrent entre leurs mains, mais lui-même tomba au fond du ravin. Les émissaires du roi se dirent alors : « Cet homme est certainement mort ; nous tenons sa chevelure. » Ils vinrent auprès du roi pour lui présenter cette chevelure et lui dirent : « Maintenant nous avons mis à mort le fils de pêcheur. » Le roi fut très joyeux et récompensa ses émissaires.

Cependant le deva protecteur du lieu où se tenait l'ascète vint dire à celui-ci : « Votre neveu est maintenant dans la détresse. Pourquoi ne prenez-vous pas cela en considération ? » L'ascète répondit : « Si je ne le protège pas, certainement il périra. » Or cet ascète était capable d'employer une formule magique grâce à laquelle un homme pouvait se transformer en femme, et une femme devenir un homme. L'ascète enseigna donc cette formule à son neveu, puis il lui dit « Vous n'avez plus rien à craindre. » Quand le neveu eut obtenu cet enseignement de l'ascète, il se transforma en une belle femme dont l'aspect merveilleux l'emportait sur celui des autres femmes ; il se rendit alors dans la ville de P'o-lo-ni-sseu (Vârânasi) et s'arrêta dans le jardin du roi. Quand les gardes du jardin virent cette belle femme, ils en éprouvèrent de la surprise et vinrent promptementauprès du roi ; ils dirent au grand roi : « Il y a maintenant une jeune femme belle