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0311 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 311 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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MO HO SENG TCHE LU (N°S 346-347)   997

reste étendu par terre évanoui; — ce malheur a été attiré par sa sottise. — tel est le résultat de sa stupide crédulité.

N° 347.

(Trip., N.V, 8, p. 15 v°-16 r°.)

Autrefois, il y avait une ville appelée Po-lo-nai (Vârânasî) et un royaume appelé Kia-che (Kâçî). En ce temps, il y avait un roi nominé Réputation (Ming-tch'eng). Les gens de ce pays étaient tous habiles en toutes sortes d'arts, au moyen desquels ils gagnaient leur vie ; c'est ainsi que les uns faisaient de la musique et chantaient ; d'autres fabriquaient des ustensiles en or et en argent ou préparaient des parures, telles que cordons ornés pour les cheveux et colliers de pierres précieuses ; d'autres domptaient des éléphants et des chevaux et pratiquaient toutes les diverses sciences ; il n'y avait aucune sorte d'habileté qui n'existât parmi eux ; c'est de cette manière qu'ils gagnaient leur vie. Si quelqu'un était inapte à tout art et à toute science, on l'appelait un imbécile ; si quelqu'un était un voleur, on lui donnait aussi le nom d'imbécile.

Or, il y eut un homme qui volait; les gens du pays l'amenèrent, lié, au roi et lui dirent : « 0 grand roi, cet homme a tenu une conduite d'imbécile. Nous désirons que vous le punissiez. » Le roi dit : « Non pas ; non pas. Si des hommes gaspillent leurs richesses et si des hommes volent, pourquoi me mettrais-je à faire le mal avec eux (en les punissant) ? »

Le roi songea alors au moyen qu'il pourrait employer pour s'acquitter des devoirs royaux, de manière que ses sujets ne fussent pas informés (qu'il ne punissait pas les coupables) et de manière que les mauvaises pratiques ne