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0401 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 401 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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P'I NAI YE P'O SENG CHE (N° 379)

387:

un fils, vous tous, gens du royaume, livrez-vous à la joie comme il vous plaira pendant cette nuit ; volez-vous les uns aux autres des vêtements ou des richesses et agissez à votre fantaisie. » A l'annonce de ces paroles, les ministres' et les gens du peuple se laissèrent aller à la joie le tumulte qu'ils faisaient fut entendu du roi qui demanda à la foule : « Vous tous, gens du royaume, pourquoi êtes-vous si bruyants ? » On lui répondit : « Nous avons auparavant, reçu un ordre de Votre Majesté nous prescrivant d'agir ainsi. » En entendant cela, le roi reconnut qu'il y avait là encore quelque tour de ce rusé voleur ; il fit alors cette réflexion : « Si je ne parviens pas à m'emparer de ce rusé voleur, je renoncerai à la royauté. » Il eut donc recours à l'artifice suivant : il fit construire une grande salle ; quand cette salle fut terminée, l'enfant était déjà âgé de cinq ans. Le roi ordonna à ses ministres de publier au son du tambour une ordonnance pour appeler à se rendre dans la salle tous les gens du royaume qui avaient des fils ; si quelqu'un d'entre eux ne venait pas, il serait arrêté et mis à mort. Les habitants du pays entrèrent donc tous dans la salle ; parmi eux se trouvait aussi ce rusé voleur. Alors le roi prit une couronne de fleurs qu'il remit au fils du voleur en lui disant : « Allez dans cette foule en tenant à la main cette couronne, et, quand vous verrez votre père, donnez-la lui. » D'autre part, il avait ordonné à des gens apostés de suivre l'enfant et de se saisir aussitôt de l'homme à qui il donnerait la couronne. Or cet enfant, tenant en main la couronne, entra dans la foule, et, grâce à la puissance du karman, il reconnut effectivement son père et lui donna la couronne. Aussitôt les gens apostés se saisirent du rusé voleur et l'amenèrent au roi.

Le roi rassembla tous ses ministres et délibéra avec eux sur cette affaire. La question étant de savoir quelle sentence il convenait de porter contre un tel criminel, la