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0198 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 198 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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184   PO YU KING (Nos 275-276)

était d'une propreté fort agréable; il demanda au maître de la maison avec quoi il avait composé son badigeon pour obtenir une si belle apparence ; l'autre lui répondit : « Je prends de la balle de riz que je fais macérer dans de l'eau, en sorte qu'elle s'échauffe, puis je la mêle au mortier pour en enduire les parois et c'est ainsi que j'obtiens ce résultat. » Notre sot fit alors cette réflexion : « Si il emploie simplement de la balle de riz, je ferai mieux de composer mon badigeon en me servant du riz lui-même; les murs deviendront d'une blancheur éclatante et l'enduit sera égal et beau. » Il prit donc du riz qu'il mêla à du mortier pour en enduire ses murs, espérant ainsi obtenir un badigeon égal et parfait ; mais, au contraire, il eut des bosses et des creux et tous les murs se fendillèrent il avait ainsi gaspillé inutilement son riz sans en retirer aucun avantage ; il eût mieux fait de l'employer à des charités, grâce auxquelles il se serait acquis quelques mérites...

N° 276.

(Trip., XXIV, 8, p. 72 v°.)

La guérison de la calvitie.

Autrefois, il était un homme qui n'avait point de cheveux sur la tête ; en hiver, il avait grand froid ; en été, il souffrait de la chaleur; en même temps, il était piqué par les moustiques, et jour et nuit il était tourmenté; cela lui était fort pénible. Or, il y avait un médecin qui était fort savant dans son art; ce chauve se rendit donc auprès de lui et lui dit : « Je désire, ô grand maître, que vous me guérissiez. » Cependant, ce médecin était lui-même chauve ; il enleva donc son bonnet et lui montra sa tête en