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0145 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 145 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TCHONG KING SIUAN TSA 'PI YU IiIN.G (No 229)   131

après tous les autres; (ce peintre) vit que, sur. les murs, à l'intérieur et à l'extérieur des chambres, on avait mis des peintures partout; il ne trouva qu'un espace de cinq pieds sur le panneau d'une porte qui ne fût pas peint; en outre, examinant tous les sujets qui avaient été figurés, il ne savait plus quel sujet prendre; il pensa en lui-même :

Quand je suis venu ici, j'ai passé par une petite ville; à côté de cette ville était un étang; dans l'étang étaient des lotus; j'ai' vu qu'il y avait là une femme belle et admirable et qui avait un extérieur digne d'une mère du monde (1). » Quand il eut ainsi songé, il représenta en peinture la ville, l'étang, les lotus et la femme.

Le roi, étant venu au palais, aperçut avant d'entrer cette peinture et demanda qui l'avait faite. On lui indiqua le peintre qui était venu le dernier. (Le roi) lui demanda : « Avez-vous fait . cela d'après ce que vous avez vu, ou l'avez-vous fait d'imagination ? » « Je l'ai fait, dit-il, d'après ce que j'ai vu; ce n'est pas une oeuvre d'imagination. » Le roi lui demanda « Avez-vous reproduit exactement la forme extérieure (de cette femme) ou l'avez-vous embellie ? » « Je ne l'ai point embellie, répondit l'autre; j'ai reproduit sa forme extérieure. »

Alors (le roi) reconnut à son air que cette femme était digne d'être la mère du monde ; il envoya aussitôt des émissaires la rechercher pour qu'il pût se fiancer à elle et la nommer reine. Les émissaires, d'après l'ordre qu'ils avaient reçu, se rendirent dans le royaume ; ils virent le père et la mère de la femme et leur dirent : « Le roi de-• mande votre sage fille pour la nommer reine. » Le père de la femme dit : « Elle est déjà mariée; comment faire ? » Il leur conseilla alors de se rendre chez le mari de la femme et de lui dire que le roi les avait envoyés chercher cette fille. Comme le chemin était long, (les émissaires) n'arri-

(1) C'est-à-dire : une reime.