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0028 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 28 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PI YU KING (N° 164)

164.

(Trip., XIX, 7, p. 3 r0.)

Le père de Kia-che (Kâçyapa) s'appelait Ni-kit/lu-fo (Nyagrodha) ; c'était un homme du pays de Mo-kie (llagadha) ; il était issu de la race des Brahmanes ; grâce à l'heureuse efficacité de ses vies antérieures, il était né dans ce monde avec une grande richesse ; par ses objets de valeur précieux et rares il était le premier dans ce royaume ; sa richesse n'était inférieure que d'un millième à celle du roi du pays. Lui et sa femme demeuraient solitaires car ils étaient privés de toute progéniture. Dans le voisinage, près de leur habitation, se trouvait le dieu d'un grand arbre; fréquemment, ce mari et cette femme allaient implorer ce dieu de l'arbre parce qu'ils désiraient avoir un fils; d'année en année, sans interruption, ils lui offraient en sacrifice les trois victimes ('1) ; mais, comme leur demande restait toujours sans résultat, ces gens s'irritèrent et ils signifièrent au dieu de l'arbre un délai rigoureux en lui disant : « Pendant encore sept j ours nous vous servirons de tout notre coeur; mais si encore cette fois nous ne sommes pas exaucés, nous vous abattrons en vous coupant; nous vous jetterons à l' entrée de la route principale et nous vous brûlerons par le feu. »

En entendant ces paroles le dieu de l'arbre fut fort effrayé; il ne savait par quel moyen leur faire avoir un fils ; il monta donc se plaindre au devarâja Si-yi (Pracânta Zitta ?) et lui exposa toute cette affaire ; le devarâja Si-yi, prenant alors avec lui le dieu de l'arbre, se rendit auprès de Çakra, roi des devas, et lui exposa ce dont il s'était

(1) Je traduis le mot cheng « maître » comme s'il était l'équivalent du mot cheng « victime ».

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