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0194 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 194 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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180   PO YU KING (Nos 269-270)

ser des fruits exquis; pouvez-vous les manger ? » L'autre répondit : « Cet arbre est haut et large; même si je voulais manger les fruits, comment pourrais-je les prendre ? » Alors il coupa l'arbre dans l'espérance de prendre les fruits, mais il n'en trouva aucun et la peine qu'il s'était donnée fut inutile; il voulut ensuite remettre l'arbre debout; mais celui-ci était mort et .desséché et il n'y eut aucun moyen de lui rendre la vie...

N° 270.

(Trip., XXIV, 8, p. i'I v°.)

Le transport de la bonne eau.

~\utrefois, il y avait un village qui était à cinq yojanas de la ville royale; dans ce village se trouvait une eau exquise; aussi le roi avait-il ordonné que les habitants de ce village fussent chargés de lui apporter chaque jour de cette excellente eau; les habitants, excédés de cette corvée, voulaient tous émigrer et aller loin de ce village, mais le chef du village leur dit : « Ne partez point; j'irai parler au roi pour qu'il change les cinq yojanas en trois ; ainsi vous serez plus près et les allées et venues ne vous fatigueront plus. » Il alla en effet parler au roi qui fit cette modification en sa faveur et réduisit les yojanas à trois; à cette nouvelle, les habitants furent transportés de joie; quelqu'un cependant leur dit : « Ce sont toujours les cinq yojanas d'autrefois et rien n'a été changé. » Mais eux, quoique entendant ce discours, ajoutaient foi à la parole du roi et c'est pourquoi ils ne voulurent plus jamais partir...