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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
214 Po YU KING (N"' 309-310)
la grande peur qu'il avait, il n'osa pas combattre, il se barbouilla le visage de sang, feignit d'être tué et se coucha dans un tas de morts; le cheval qu'il montait fut volé par quelqu'un. Quand les armées furent parties, il voulut retourner chez lui; il coupa alors la queue d'un cheval blanc appartenant à quelque autre personne et la rapporta; lorsqu'il fut arrivé chez lui, il y eut un homme qui lui demanda : « Le cheval que vous montiez, où est-il et pourquoi n'êtes-vous pas monté sur lui :' » I1 répondit : « Mon cheval est mort; je n'ai rapporté que sa queue. » Un assistant fit alors cette remarque : « Votre cheval était primitivement noir; comment se fait-il que sa queue soit blanche :' » Notre homme resta coi sans répondre et fut la risée de tous...
No MO.
(Trip., XXIV, 8, p. 77 v°.)
Des hommes vulgaires qui entrent en religion dans
le désir d'y trouver leur profit et leur entretien.
Autrefois, un roi avait institué ce règlement : « Tous les brahmanes qui sont dans mon royaume seront astreints à se laver; s'il en est qui ne se lavent pas, on donnera immédiatement (les ordres pour qu'ils soient employés à toutes sortes (le corvées pénibles. » Or, un brahmane tenait, sans s'en servir, une cruche à ablutions et prétendait se laver; mais toutes les fois que quelqu'un lui mettait de l'eau dans sa cruche, il la répandait; il prononça cette parole : « Si je ne suis pas assez propre, que le roi lui-même nie lave. Si je me conforme (en apparence) aux désirs du roi, c'est afin d'éviter ses corvées. » Il prétendait
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