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0392 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 392 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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378   KEN PEN CHOU° YI TS'IE YEOU POU

N° 378

(Trip., XVII, 3, p. 115 v°416-r°.)

Autrefois dans un village, vivait un habile mécanicien qui savait fort bien comprendre les machines. Demeurant dans ce village, il y prit pour femme la fille d'une famille bien considérée, analogue à la sienne ; ce fut une union bien assortie à laquelle il trouva plaisir et contentement; en peu de temps, sa femme devint enceinte, et, au bout de huit ou neuf mois, elle mit au monde un fils ; quand trois fois sept jours se furent écoulés après la naissance de cet enfant, on célébra une fête pour lui donner un nom ; on l'appela K'iao-jong (joli visage). On l'éleva comme il convient et petit à petit il devint grand. Avant qu'il fût longtemps, son père mourut.

Ce fils se rendit ensuite dans un autre village et à son tour il étudia l'art des machines auprès d'un mécanicien. Puis il alla dans une autre ville pour chercher de lieu en lieu à se ' marier ; or un notable qui se trouvait avec sa fille devant sa porte, lui promit sa fille en mariage, mais en lui donnant cet avertissement: « A tel jour exactement, rendez-vous promptement à mon appel et je consentirai au mariage ; mais, si vous n'arrivez pas à temps, ce ne sera pas ma faute (si le mariage n'a pas lieu). »

K'iao jonc, étant revenu chez lui, alla dire au mécanicien : « Dans tel village il y a une fille qu'on m'a promise en mariage ; le jour heureux est proche et le rendez- vous est imminent; si je puis arriver à l'époque fixée, le père certainement ne manquera pas à sa parole ; mais si je ne suis pas exact, il dit que ce ne sera pas sa faute si le mariage n'a pas lieu. » Le mécanicien lui répondit :

Puisqu'il en est ainsi, je me rendrai avec vous à ce ren-