National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0143 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 143 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

TCIIONG KING SIU.1N TSA PI YU K1NG (No 228)   129

tenir de vin) et c'est pourquoi je n'irai pas (auprès du Buddha). »

Il se remit à boire du vin; après avoir bu, il s'enivra et, comme il revenait le soir chez lui, en chemin il se foula le pied en marchant sur un pieu et il tomba à terre ; il s'effondra comme une grande montagne et toutes les parties de son corps furent meurtries. Il se dit alors : « Cette souffrance, y a-t-il lieu de s'en étonner ? Ânanda m'avait toujours dit que je devais aller à l'endroit où se tient le Buddha. Je n'ai pas voulu suivre son avis et maintenant mon corps endure des souffrances indicibles. »

Il dit alors à tous ceux, grands ou petits, qui étaient dans sa maison : « Je veux aller auprès du Buddha. » Les gens de sa famille, en entendant cela, furent tous stupéfaits; (ils dirent) : « Autrefois vous refusiez d'aller, auprès du Buddha; pour quelle raison, désirez-vous maintenant vous y rendre ? » Quand ils eurent fini de parler, (le vieillard) alla et se tint debout en dehors de la porte du Jeta- vana. En ce moment, Ananda vit que le vieillard venait ; il se réjouit et dit au Buddha : « Le vieillard qui demeurait à sept li du Jetavana est arrivé devant la porte. » Le Buddha dit : « Ce vieillard n'a pas pu venir tout seul; cinq cents éléphants blancs l'ont forcé à venir. » Ânanda

s dit au Buddha : « Il n'y a pas cinq cents éléphants et le

vieillard est venu seul. » Le Buddha répondit à Ânanda

« Les cinq cents éléphants sont dans le corps du vieil-

lard. »

Alors Ânanda appela le vieillard; celui-ci s'avança,

adora le Buddha et lui dit « Depuis longtemps j'avais entendu dire que le Buddha était ici ; mais j'ai Âté conduit par ma stupidité à ne pas m'acquitter plus tôt de cette visite. Je désire que le Buddha me pardonne mes fautes. » Le Buddha demanda au vieillard : « Quand cinq cents charretées de bois sec sont mises par terre, si on veut les brûler entièrement, combien de charretées de feu faudra-t-il

u.   9.