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0090 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 90 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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?6   TCHONG KING SIUAN TSA PI YU KING (Nos 199-200)

pas antérieurement exercé son coeur au bien, à supposer qu'il veuille rendre son coeur excellent au moment où il mourra, il n'y parviendra point. C'est ce que fait comprendre l'apologue suivant.

Un roi de la région de l'Ouest n'avait jamais eu de chevaux qui coûtassent au trésor public; (un jour), il chercha au loin dans toutes les directions (des chevaux) et en acheta cinq cents qui le protégeaient contre les ennemis du dehors, et qui lui suffisaient à assurer la tranquillité du royaume.

Après qu'il eut nourri pendant longtemps ces chevaux sans qu'il y eût eu aucun trouble dans le pays, le roi se fit cette réflexion : « Les dépenses que nécessite l'entretien de ces cinq chevaux ne sont pas minces ; leur donner à manger cause beaucoup de peine et ils ne sont d'aucune utilité au royaume. » Il ordonna alors à l'intendant de leur bander les yeux et de leur faire tourner la meule afin qu'ils gagnassent leur propre nourriture et ne coûtassent plus au trésor public.

Quand les chevaux eurent tourné la meule pendant longtemps, ils s'accoutumèrent à se mouvoir en rond ; soudain un royaume étranger prit les armes et envahit le territoire. Le roi donna aussitôt des ordres pour qu'on couvrît les chevaux d'un harnachement complet et pour que de braves généraux montassent sur leur dos, comme c'est la règle quand on combat. i\Iais, quand on fouetta les chevaux pour aller sur les rangs afin de foncer droit en avant, les chevaux, dès qu'ils sentirent le fouet, ne