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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
316 MO HO SENG TCHE LU (Tos 353-351)
je cherchais un secours en mon tendre père; — voici que, dans l'endroit même où je prenais mon appui, — je rencontre ce désordre haïssable. — Maintenant, comme au milieu d'une jungle épaisse, — je ne sais plus à qui m'adresser; — je suis comme l'être qui vivait dans une eau profonde — et qui se trouve plongé dans le feu. — Le lieu qui à l'origine me servait de protection — engendre maintenant pour moi la terreur; — l'endroit où je n'avais nulle crainte produit la crainte; —= là où je me réfugiais, je rencontre au contraire le danger. — 0 vous, tous les dieux des arbres de la forêt, — soyez témoins de celle violation de la Loi. — Celui qui jusqu'à la fin aurait dû me soutenir et me faire du bien, — en un jour je me vois outragée par lui. — Si la terre ne s'ouvre pas pour me recevoir, — où pourront s'enfuir mon corps et ma vie?
Le brahmane, entendant les paroles que prononçait sa fille, se sentit couvert de honte et aussitôt il s'en alla,
N° 354.
(Trip., XV, 8, p. 42 `>0-43 r°.)
Autrefois il y avait une ville appelée Po-lo-nai (Vârânasî) et un royaume nommé K'ia-che (Kâçî). Il y avait un brahmane qui possédait des pois (mo-cha = mâsa) si vieux qu'on ne pouvait les cuire à point en les faisant bouillir ; il les prit et les mit sur la place du marché dans le désir de les vendre à quelqu'un; mais il ne se trouva absolument personne pour les acheter.
En ce temps, il y avait un homme qui possédait chez lui un âne rétif ; il vint le vendre au marché, mais avait peine à trouver un acheteur. Alors le possesseur des vieux pois se dit : « Il faut que j'achète cet âne avec mes
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