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0260 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 260 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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246   CHE SONG LU (No 337)

plus grossières, il les donna à :son âne. Ensuite le soleil se coucha et la nuit vint ; au milieu de cette nuit, un lit apparut; un homme apparut et une femme apparut; leurs visages étaient beaux et ils portaient des bonnets précieux de devas ; ils se livrèrent ensemble au plaisir ; Cha-men .Yi-eul (Çrona Kotikarna) se dit : • « Je ne dois pas regarder d'autres personnes faire des actes secrets. » Cependant la nuit s'était écoulée et le jour reparaissait; aussitôt le. lit disparut et la femme disparut; une troupe de chiens vinrent alors et dévorèrent cet homme jusqu'à ce qu'il n'y eîit plus de chair et qu'il, ne restât plus que les os. Yi-eul (Kotikarna) fit cette réflexion : « Je regrette de n'avoir pas demandé à cet homme quels actes il a commis auparavant pour recevoir maintenant cette rétribution, à savoir que h nuit lui apporte le bonheur et le jour le malheur. Je vais rester ici et attendre pour l'interroger. »

La nuit venue, il y eut derechef un beau lit; un homme apparut et une femme apparut; leurs visages étaient beaux et ils portaient des bonnets précieux de devas; ils se livrèrent ensemble au plaisir. Yi-eul (Kotikarna) vint alors demander à l'homme : « Quels actes avez-vous commis pour recevoir maintenant cette rétribution, à savoir que la nuit vous apporte le bonheur et le jour le malheur ? » L'homme lui dit: « A quoi vous sert de me demander cela?» Yi-eul (Kotikarna) répliqua : « C'est parce que je désire le savoir. » L'homme dit : « Connaissez-vous le bourg de Wang-sa-po (Vâsava). dans le royaume de A -che-mo-kia-ap'an-li (açmaka avanti) ? » Yi-eul (Kotikarna) ayant dit qu'il le connaissait, l'autre ajouta : « J'ai été le boucher un tel; le respectable vieillard Kia-fchan-yen (Mahâkâtyâyaria) passait constamment devant ma demeure et je lui offrais toujours à boire et à manger, des vêtements, des couvertures, des potions et des remèdes. O Yi-eul (Kotikarna), il me disait sans cesse : Ne faites pas de méchantes actions, car ensuite vous recevriez de grandes souffrances. »

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