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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
MO HO SENG TCHE LU (No 364) 335
Je me rappelle que, lorsque j'étais animé de mon désir sensuel — je ne pouvais rester tranquille ni assis, ni couché, — et, même lorsque le temps de' dormir était venu, — ce n'était que lorsque mon désir s'était retiré que je pouvais retrouver le calme.
Mo-to-li, prononça à son tour la gâthâ suivante :
En ce qui vous concerne, Che-kia(-lo), dans les moments où vous dormiez, — vous pouviez encore avoir quelques instants paisibles; — pour moi, je me souviens que, lorsque j'étais animé de mon désir sensuel, — j'avais en moi comme le son des tambours dans une bataille.
Seng-chö-ye-ti prononça ensuite cette gâthâ :
O Mo-to(-lil, dans votre comparaison avec le son des tambours, — il y a encore place pour quelque répit ; — mais moi, quand mon coeur était imprégné de désir, — j'étais comme un tronc d'arbre emporté au gré d'un torrent rapide.
Ping-chö-ye dit alors cette gâthâ :
Dans votre comparaison avec un tronc d'arbre ballotté par les flots, — il y a encore possibilité de quelque arrêt
Je me souviens que, lorsque je pensais à ma passion, j'étais comme un insecte aveugle qui n'ouvre pas les yeux.. Alors Mo-lch'a prononça à son tour la gâthâ que voici : Tout ce que vous venez de décrire les uns après les autres-
ne caractérise qu'un amusement; — mais moi, quand je suis enfoncé dans ma passion, — je ne distingue plus- entre la vie et la mort.
Alors tous ces fils de deva dirent : « C'est vous dont la passion est la plus forte. » D'un commun accord, ils lui donnèrent donc cette femme.
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