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0344 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 344 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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330   MO HO SENG TCHE LU (Nos 360-361)

nourriture est mauvaise, mettez-vous alors près de lui et derrière son dos fredonnez (ces paroles), de manière à ce qu'il les entende. » Après lui avoir donné ces instructions (le brahmane) retourna dans son pays.

Après que ce Ye jo-la-lo (Yajnadatta) eût reconduit son maître, toutes les fois qu'arrivait le moment du repas il recommençait à s'irriter; sa femme se mit alors près de son mari et essaya de prononcer la gâthâ ; dès que son mari l'eut entendue, il en conçut du chagrin et fit cette réflexion : « Hé ! ce vieux bonhomme a révélé mes tares. » A partir de ce moment, il n'eut que des paroles aimables, car il craignait que sa femme ne révélât à d'autres son secret.

N° 361.

(Trip., XV, 8, p. 53 r°.)

Autrefois il y avait une ville nommée Vârânasî (Polo-nai) et un royaume nommé (K'ia-che (Kâçî). En ce temps, le roi entretenait chez lui deux chiens qu'on attachait avec des chaînes d'or et d'argent et auxquels on donnait à manger dans des ustensiles précieux; pendant la nuit on les détachait pour qu'ils gardassent les portes.

Or ce roi fut atteint de maux de tête qui durèrent pendant douze années sans qu'on parvînt à les guérir ; par la suite, il y eut une amélioration graduelle ; mais voici qu'une fois, au milieu de son sommeil, le roi entendit l'aboiement d'un chien ; il s'éveilla aussitôt en sursaut et ses maux de tête redoublèrent. Le roi demanda à un de ses serviteurs : « Quel est le bruit que je viens d'entendre ? » Comme on lui répondait que c'était l'aboiement d'un chien, le roi, irrité, ordonna à ses serviteurs de chas-