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0265 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 265 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CHE SONG LU (No 337)   251

Sur ces entrefaites, une autre femme vint et dit : « Noble. femme, • donnez-moi à manger . » La première femme lui répondit : « Nourrissez-vous de votre nourriture habituelle. » Dès qu'elle eut prononcé cette parole, une marmite à trois pieds apparut; un feu de charbon la faisait bouillonner; cette femme enleva ses vêtements, les mit de côté et entra dans la chaudière ;*sa peau et sa chair furent entièrement cuites; il ne resta plus que de petits morceaux d'os ; mais alors un vent frais vint à souffler; elle put sortir de la marmite et revenir à la vie; elle mit ses vêtements et dévora sa chair cuite. Quand elle l'eut dévorée, elle partit.

Yi-eul (Kotikarna) continua à manger ;'il y eut encore une autre femme qui vint et qui dit : « Noble femme donnez-moi à manger. » La" première femme lui dit : « Mangez votre nourriture habituelle. » Quand elle eut ainsi parlé, l'autre femme se transforma en un bélier et dévora de l'herbe.

Cha-men 'Yi-eul (Çrona Kotikarna) fit alors cette réflexion : 0 J'ai quelques doutes et je me demande si je ne suis pas mort parmi les hommes pour naître dans le royaume des démons affamés. » Il dit donc « Noble femme, que signifient ces choses ? » La femme répliqua : A quoi vous sert de me le demander? » Yi-eul (Kotikarna) répondit : « Mon désir est de le savoir. » La femme lui dit : « Connaissez-vous le bourg de Wang-sa-po (Vâsava).dans le royaume de A-che-mo-kia a p'an-ti (Açmaka avanti) ? » Yi-eul (Kotikarna) ayant dit qu'il le connaissait, elle reprit : « Ce démon qui est attaché à un pied de mon lit du côté de mea tête était mon mari, le notable un tel celui qui est attaché à un pied de mon lit du côté de mes pieds était mon fils; le respectable vieillard Kia-tchan-yen (Mahâkâtyâyana) passait souvent par ma demeure; il recevait de moi des vêtements, .des potions et des remèdes que je lui offrais. Ces deux .hommes en conçurent de l'irritation contre moi et dirent :