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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
l'O 'V U KING (Nos 329-330) 227
et nous partagerons sa chair. » Alors, cet homme, ajoutant foi aux paroles de la vieille, se mit à tenir l'ours en même temps qu'èlle ; quand il, le tint bien, la vieille lâcha l'ours et s'en alla. Cet homme fut ensuite mis à mal par l'ours...
N° 330.
(Trip., XXIV, 8, p. 80 r0.)
L'aqueduc mo-ni.
Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un autre; un jour, avant que leur entrevue fût terminée, le mari revint -du dehors et ,s'aperçut de ' ce qui se passait;" il se posta donc hors de la porte pour attendre, avec l'intention de le tuer, que l'autre sortît. La femme dit à son amant : « Mon mari s'est aperçu. de la chose; il n'y a aucune issue; il n'y a que le mo-ni (1) par lequel ,vous pourriez sortir. » Elle voulait ainsi engager cet homme à sortir par l'aqueduc ; mais il interpréta mal le terme dont elle s'était servie et crut qu'elle parlait de perles mo-ni (mari) ; il fit des recherches: à l'endroit même où il • se tenait, et, comme il ne savait pas où (étaient les perles), il dit donc : « Puisque je ne vois point de perles mo-/ti (mani), je ne m'en irai pas. » .Un instant après, il fut tué par le mari...
, (1) Par la suite du récit, il appert que le terme. mo-ni doit désigner un gros tuyau pour l'écoulement des eaux. Mais il n'est pas aisé de voir quel est le terme sanscrit que recouvre cette transcription.
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