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0374 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 374 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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360   KEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU

d'une manière désordonnée. » Plus tard, profitant de ce que l'oiseau aux ailes d'or était venu, le roi lui raconta toute l'affaire et ajouta : « Mon frère cadet, il faut que pendant le jour vous preniez ma femme et que vous la déposiez dans une île de la mer ; pendant la nuit, vous me l'apporterez. » L'oiseau aux ailes d'or accepta ; on lui remit la femme et, conformément à ce qui avait été convenu, il l'emmena chaque jour et la rapporta chaque nuit.

En ce temps, dans cette île de la mer, il y avait une fleur à l'excellent parfum qui se nommait « le remède qui chasse (les maladies). » Cette femme chaque jour en tressait des guirlandes qu'elle apportait à .Fan-cheou (Brahmadatta) ('I). Or, à P'o-lo-ni-sseu (Vârânasî), il y avait alors le fils d'un brahmane qui, pour chercher du bois mort, dut aller dans la forêt de la montagne ; il y rencontra une fille divine des Kinnaras qui le prit et le fit entrer dans une caverne de rocher ; elle s'unit à lui et se satisfit avec lui ; chaque fois que cette femme sortait pour aller chercher des fleurs et des fruits, après être sortie, elle prenait une grande pierre dont elle bouchait l'ouverture et l'homme ne pouvait la déplacer. A quelque temps de là, la' Kinnarî mit au monde un fils qui, lorsqu'il marchait, se déplaçait avec rapidité, et c'est pourquoi on le nomma Chou-lsi (le rapide). Le père disait souvent en soupirant devant son fils : « P'o-lo-ni-sseu (Vârânasî) est un endroit où il fait bon demeurer ; vous devriez le connaître. » Le fils eut un jour avec son père la conversation suivante : « En quel lieu êtes-vous né ? — P'o-lo-ni-sseu (Vârânasi) est mon lieu natal. — Pourquoi ne retournez-vous pas dans votre patrie ? — Quand votre mère sort pour aller chercher des fleurs et des

(1) Plus exactement, au roi qu'on croyait à tort être Brahmadatta. La même remarque doit être faite pour toute la suite du conte. Il est probable que nous avons affaire ici en réalité à deux récits artificiellement. soudés l'un à l'autre et que le roi Brahmadatta était bien le héros du, conte où figure Miao-jong.