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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
PO TU IiING (N°5-308-303) 213
(Trip., XXIV, 8, p. 77 v°.)
Celui dont on fendit la joue parce qu'il avait fourré
du riz dans sa bouche.
Autrefois un homme s'était rendu clans la famille de sa femme, et, voyant cette dernière occupée à moudre du riz, il s'était approché de l'endroit où elle se trouvait, avait pris furtivement du riz et se l'était mis clans la bouche; en voyant son mari, la femme voulut causer avec lui, mais, ayant la bouche pleine de riz, il ne put absolument pas lui répondre; comme il avait honte devant sa femme, il n'osait pas cracher ce riz, et c'est pourquoi il ne parlait pas; sa femme, surprise de son mutisme, palpa sa joue avec la main pour voir ce qu'il avait et pensa qu'il lui était venu un abcès dans la bouche; elle dit donc à son père : « A peine mon mari était-il arrivé qu'il a pris soudain un abcès dans la bouche, et il ne peut plus du tout parler. » Le père appela aussitôt un médecin pour le soigner; le médecin déclara que cette maladie était fort grave et qu'elle ne pourrait guérir qu'en faisant une incision avec un couteau ; aussitôt donc il lui fendit la bouche avec un couteau; le riz s'en échappa et toute l'affaire devint manifeste...
((Trip., XXIV, 8, p. 77 v°.)
Celui qui prétendit faussement que son cheval était mort.
Autrefois un homme, monté sur un cheval noir, était allé à la guerre pour attaquer des brigands; par suite de
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