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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
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268 CHE SONG LU (Nos 338)
qu'ils ne savent pas comment trancher le débat, — celui qui peut trancher le débat, — comme le magistrat, le trésor est ce qu'il obtient ; — une carpe sans tête et sans queue, — c'est ainsi que je l'ai obtenue pour la manger.
N° 338.
(Trip., XVI, 5, p. 36 vo.)
Dans les générations passées, non loin du pied des montagnes neigeuses, résidait un lion roi des animaux; il était le souverain de cinq cents lions. Plus tard, ce roi lion, étant devenu vieux, tomba malade, maigrit et ses yeux s'obscurcirent; comme il marchait en avant de la troupe des lions, il tomba dans un puits tari. Les cinq cents lions s'en allèrent tous en l'abandonnant. En ce temps, non loin du puits tari était un chacal; voyant le roi lion, il conçut cette pensée : « Si j'ai pu demeurer dans cette forêt, y vivre en paix et manger de la viande à satiété, c'est au roi lion que je le dois. Maintenant, le roi lion est tombé dans un endroit périlleux; comment devrai-je reconnaître ses bienfaits ? » Or, à côté de ce puits était l'eau courante d'un canal; le chacal, de sa gueule et de ses pieds, fit pénétrer l'eau dans le puits ; il laissa l'eau remplir le puits; le lion surnagea et sortit. Alors le dieu de cette forêt prononça une stance en ces termes :
Quelque fort et vaillant qu'on soit personnellement, — il importe d'avoir pour ami un être faible : — c'est le petit chacal qui put sauver — le roi lion du danger du puits.
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