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0276 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 276 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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I

262   CHE SONG LU (NO 336)

se rendit dans la demeure du Buddha, et, quand il fut entré, il adora en posant son visage sur les pieds du Buddha ; à l'endroit où il devait prendre place, on étendit un ni-che-l'an (nisîdana), et, croisant les jambes, il s'assit accroupi. Tous deux restèrent silencieusement en contemplation pendant la plus grande partie de la nuit; quand minuit fut passé et qu'on fut entré dans la seconde partie de la nuit, le Buddha dit à Yi-eul (Kotikarna) : « O bhiksu, psalmodiez. » Yi-eul (Kotikarna) émit des sons subtils et récita les sûtras du pârâyana, et du satya dar- cana (po-lo-yen sa-tchö-t'o-chö sou-lou-lou). Quand il eut fini, le Buddha le loua en disant : « Très bien, ô bhiksu ; vous avez une . méthode excellente de récitation ; vous savez réciter avec la prononciation du pays d'A p'an-ti (avanti); votre élocution est parfaitement claire et nette; elle est tout à fait facile à comprendre; ô bhiksu, yous aimez à étudier et vous aimez à psalmodier. » Le Bud-dha, parce qu'il savait ce qui en était, lui demanda : « Pourquoi êtes-vous entré si tard en religion ? » Yi-eul (Kotikarna) répondit : « 0 bhadanta, je connaissais depuis longtemps les maux que causent les désirs; mais, pour quelque raison provenant-d'une cause antérieure, je n'avais pu sortir du monde. » Il prononça alors cette gâthâ :

Ayant vu les péchés de ce monde; — je vis la Loi et ne me plus pas à l'oublier. — L'homme saint ne se plaît pas au mal; -- le pervers ne se plaît pas au bien.

D'une manière absolue, j'ai vu le goût de la Loi : - le goût de la Loi met fin aux tourments; — il supprime les ordures et écarte tous les maux; — celui qui obéit à la Loi se réjouit du goût de la Loi.

Yi-eul (Kotikarna) eut alors cette pensée : « Le moment est venu pour moi- d'interroger complètement l'Honoré du monde sur les cinq choses. » Alors donc Yi-eul (Kotikarna) se leva de son siège, disposa son vêtement de façon à découvrir son épaule, et, joignant les mains, dit au.Buddha : « 0