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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
110 TCHONG KING SWAN TSA PI lU KING (Nos 210-220)
Ainsi les hommes doivent se réprimander les uns les autres et, prenant pour principe la bonté, s'y rendre conformes réciproquement ; que personne ne profite de sa puissance pour opprimer les hommes ; (celui qui agirait ainsi,) s'exposerait à attirer sur lui la souffrance des tourments des trois voies mauvaises ; il pourrait seulement entendre la voix (du Buddha), mais il ne pourrait plus se trouver en sa présence.
N° 220.
(7 rip., XIX, 7, p. 15 r°.)
Autrefois, dans le royaume de Po-lo-nai (Vârâ asl, Bénarès), il y avait cinq cents aveugles qui parcouraient le pays pour mendier; survint une disette et ils ne reçurent plus rien. Ils délibérèrent entre eux disant : « Le Buddha se trouve à Chö-wei (Çrâvastî) où il enseigne aux hommes la bienfaisance et la libéralité; il nous faut aller dans ce pays et nous parviendrons ainsi à sauver notre vie. » Chacun d'eux dit : « Il nous faut louer un homme pour nous mener jusque là-bas. » Les cinq cents aveugles promirent chacun une pièce de monnaie en argent à un homme qui, à son tour, leur promit de les mener dans ce royaume. Ils se mirent donc en route.
L'homme qu'ils avaient pris à gages leur dit : « A partir d'ici le chemin est dangereux; que chacun de vous me remette sa pièce de monnaie, et, si nous rencontrons (les brigands, je cacherai (cet argent). » Les aveugles lui remirent leurs pièces de monnaie; mais, dès que cet homme les eut en sa possession, il abandonna les aveugles et s'en alla.
Tous les aveugles errèrent de-ci et de-là pendant plu-
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