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0285 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 285 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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MO HO SENG TCHE LU (N° 340)   271

les habitants de tout le royaume redoublaient de respect et d'affection les uns envers les autres ; se livrant à toutes sortes d'arts, ils se divertissaient entre eux.

Il y avait alors un grand ministre nommé T'ao-li qui formait toutes sortes de plans politiques et qui fit cette réflexion : « Maintenant, sur le territoire de ce roi, se produisent naturellement la prospérité et la joie ; la population est florissante ; dans les villes, les bourgs et les villages, les poules qui volent se rencontrent ; dans tout le royaume, les habitants redoublent de respect et d'affection les uns envers les autres ; se livrant à toutes sortes d'arts, ils se divertissent entre eux. » Ce grand ministre alla donc dire au roi : « Maintenant, sur votre territoire se produisent naturellement la prospérité et la joie ; la population est florissante ; dans les villes, les bourgs .et les villages, les poules qui volent se rencontrent ; dans tout le royaume, les habitants redoublent de respect et d'affection les uns envers les autres ; se livrant à toutes sortes d'arts, ils se divertissent entre eux. Je désire, ô roi, que pour ces gens, vous instituiez des châtiments afin d'empêcher que de l'excès de la joie ne naissent toutes sortes de fautes et de maux. »

Le roi dit : « Renoncez, renoncez à cela. De telles paroles ne sont pas à approuver. Quelle est la raison pour laquelle, avant même que les fautes et les maux se soient produits, vous désirez instituer des châtiments ? »

Le ministre répondit au roi : « Il faut prévenir ce qui n'est pas encore arrivé et empêcher que, de l'excès de la joie ne naissent toutes sortes de fautes et de maux. »

Le roi fit alors cette réflexion ; c, Maintenant ce grand ministre est intelligent, sage et avisé ; il a beaucoup de partisans et je ne pourrais pas en définitive le maîtriser. A présent, si je lui fais des reproches, il est à craindre que cela ne donne naissance à de dangereuses calamités. » Alors le roi, voulant donner d'une manière détournée