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0405 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 405 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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P'I NAI YE P'O SENG CIIE (No 381)   391

revenir, le roi notre père, les grands ministres et tous les habitants du royaume concevront pour lui un respect plus grand encore; notre père certainement le désignera par brevet comme le (futur) souverain et moi je n'aurai aucune part du royaume. Il faut donc que je trouve quelque moyen d'aller en mer avec lui ; j'attendrai l'occasion de le faire périr et je pourrai seul revenir ; joyeux ou non, mon père me nommera alors par brevet prince héritier. » Après avoir eu cette pensée, il se rendit auprès de son père et lui dit : « Je désire, à la suite de mon frère aîné, aller en mer pour chercher des joyaux. » Le roi consentit à sa demande ; Ngo-hing, tout joyeux, prépara lui aussi ses bagages.

Or Chan-hing alla par la ville, frappant du tambour et agitant une cloche, pour annoncer à tous : « Je me propose d'aller en mer ; que ceux qui sont disposés à me suivre se munissent de provisions de bouche, préparent leurs bagages et partent avec moi. Je serai le chef des marchands et je pourrai les protéger contre tous les dangers sur l'eau et sur terre ferme ; je pourrai les protéger entièrement, en sorte qu'ils n'aient rien à craindre, et d'ailleurs ils n'auront aucun droit à payer. » Quand il eut ainsi parlé, il se trouva cinq cents hommes qui vinrent auprès du prince héritier et lui dirent qu'ils demandaient à le suivre.

On choisit donc un jour favorable et ils partirent tous ensemble. La description détaillée (de ce départ) est semblable à celle qui a été donnée plus haut. Quand ils furent arrivés en mer, le frère aîné dit à son frère cadet : « Si, au milieu de la mer, le bateau vient à subir quelque malheur et à se briser, cramponnez-vous à moi et n'ayez

aucune crainte. » Ngo-hing répondit qu'il obéirait aux instructions de son frère aîné. Le bateau eut un vent fa-

vorable et arriva à l'endroit des joyaux. Les matelots dirent alors au prince héritier et à tous les marchands :