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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
WOU FEN LU (Nos 365-366) 339
entendit, son coeur se brisa en sept morceaux ; il tomba du haut de son éléphant et chut par terre. Alors toute la foule des animaux au même moment se dispersa.
Le Buddha, à propos de cette histoire, prononça des gâthâs en ces termes :
« Ce chacal était d'une arrogance excessive; — il voulait demander à prendre femme; — il se rendit à la ville de Kia-yi, — et déclara qu'il était le roi des animaux. Cet homme (1) lui aussi a une arrogance semblable; — il commande à la foule de ses partisans; — dans le royaume de Magadha, — il s'attribue le titre de roi de la Loi. »
Il dit aux bhiksus En ce temps, le roi de Kia-yi, c'était moi-même ; le grand ministre intelligent, c'était Çâriputra ; le roi chacal, c'était Devadatta.
N° 366.
(Trip., XVI, 2, p. 117 1'0.)
Autrefois, dans un endroit solitaire, il y avait un étang. Un grand éléphant entrait dans cet étang, cueillait des racines de nénuphar, et, après les avoir bien lavées, les mangeait, en sorte que sa beauté et sa vigueur étaient dans toute leur plénitude. Or il y avait un autre éléphant qui, pour l'imiter, prit des racines de nénuphar et les mangea sans les laver ; c'est pourquoi il contracta une maladie dont il mourut.
A ce propos, le Buddha prononça cette gâthâ :
Il ne put pas imiter le grand éléphant, — car le grand éléphant était inimitable; — en voulant imiter le grand élé-
(1) Il s'agit de Devadatta qui avait prétendu commander A la foule des religieux ; ce conte est destiné â montrer que Devadatta avait agi de même dans une existence antérieure.
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