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0107 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 107 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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" TCHONG IiING SIUAN TSA PI YU KING (No 210)   93

çrâmaneras parcourir le. pays en quêtant pour subvenir aux besoins de l'assemblée des religieux; chacun d'eux rapportait dix boisseaux de riz en un jour et son maître alors lui enseignait en même temps une gâthâ.

Un de ces çrâmaneras se trouvait une fois traverser une place de marché tout en psalmodiant des livres saints; or, il y avait un sage qui était à sa boutique ; lorsqu'il vit ce çramancra marcher en psalmodiant; il lui rendit hommage et lui demanda : « 0 religieux, que dites-vous en marchant ? » Il répondit : « Je quête pour subvenir aux besoins des religieux et en même temps je récite une -gâthâ. » Le sage lui demanda encore : « Si vous n'aviez rien d'autre à faire, combien pourriez-vous réciter de gâthâs ? » Il répondit : « Je pourrais arriver à plus de dix gâthâs. » L'autre lui demanda : « Pendant combien de jours quêtez-vous ? » Il répondit : « Pendant quatre-vingt-dix jours et je dois rapporter neuf cents boisseaux de riz. » Le sage dit alors au religieux qui récitait : « Retournez seulement réciter les livres saints d'un coeur paisible, je me charge de fournir le riz à votre place. »

Le çrâmanera fut très content ; le sage lui ayant donné neuf cents boisseaux de riz, il revint en informer son maître et eut alors tout le loisir de lire les livres saints ; au bout de trois mois, il avait parcouru quatorze cents gâthâs; il annonça à son maître que, ayant fini de lire les livres saints, il devait aller chez son bienfaiteur (dânapati) pour que celui-ci mît à l'épreuve (sa science).

Après que son maître l'y eut autorisé, il se rendit auprès du sage et lui annonça : « Grâce à votre important bienfait, j'ai pu psalmodier tranquillement les liyres saints; maintenant j'ai fini et je viens exprès pour vous les réciter. » Le çrâmanera psalmodia les stances d'une manière coulante et rapide et sans aucune hésitation. Le sage, tout joyeux, se prosterna devant lui la tête contre terre et lui rendit hommage en disant : « Puissé-je dans mes existences