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0423 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 423 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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P'I \iAI YE P'O SENG CHE (N° 385)

409.

Alors les magiciens s'en allèrent les uns après les autres et retournèrent dans leur pays ; ils dirent au roi : « Nous avons tourmenté le roi-nâga qui, contraint et poussé à bout, a transporté le fils de pêcheur dans un lieu désert où il sera mangé par le yaksa Pin-k'ia-lo (Piiigala). » Le roi leur dit : « Vous avez fort bien agi ; mais il vous faut encore prendre des informations; peut-être n'est-il pas mort. »

Le fils de pêcheur, se trouvant dans le lieu désert, allait tantôt vers l'est, tantôt vers l'ouest. Or le yaksa Pin-k'ia-lo (Piiigala) se tenait dans un endroit où étaient rassemblés autour de lui plusieurs chiens féroces. Quand le fils du pêcheur vit de loin ces chiens, il se dit : « Maintenant ma mort est certaine. » Cependant, ces chiens avaient aperçu l'homme ; l'un d'eux reçut l'ordre de s'élancer sur ses traces et de le saisir ; ce que voyant, l'homme s'enfuit au loin et grimpa sur un arbre. Le chien resta au pied de l'arbre ; le yaksa arriva ensuite ; il dit : « Cet homme n'a sans doute pas entendu dire que le yaksa à forme humaine Pin-k'ia-lo (Piiigala) demeure dans ce lieu désert et que, si des gens viennent à passer par ici, ils doivent être tous mis à mort. Maintenant, descendez (de l'arbre) et venez ici. » L'homme répondit : « Je resterai où je suis jusqu'à la fin de mes jours. » Comme le yaksa se tenait toujours là, il enroula ses vêtements en un si-nai (?), les attacha à son corps et resta (sur l'arbre).

Puis cet homme voulut trouver un moyen pour partir ; il descenditde l'arbre et s'enfuit dans une certaine direction ; le yaksa et ses chiens s'élancèrent à sa poursuite. Cet homme, se voyant suivi de près, enleva ses vêtements et les jeta sur le corps du yaksa de manière à l'en revêtir complètement ; la meute des chiens prit alors le yaksa pour quelqu'un d'entre les hommes ; ils se jetèrent tous sur lui et le dévorèrent.

Ayant ainsi pu échapper, cet homme fit la réflexion sui-