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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
PSI NAI YE (Nos 397-398) 437
mative, ses belles-filles lui donnèrent tout ce qui restait; il en mangea de nouveau et ses yeux devinrent clairs ; il jeta ses regards à gauche et à droite et aperçut toutes choses distinctement. Il s'en réjouit secrètement, mais, par ruse, il ferma les yeux et ne se leva pas.
Ses belles-filles, comme au temps où ses yeux étaient malades, commirent toutes sortes de mauvaises actions en sa présence ; le brahmane saisit alors un bâton et se leva brusquement en leur disant : « Maintenant, je vous vois n'agissez plus ainsi. » Alors toutes ces femmes furent atterrées et ne répondirent rien.
No 398 (1).
(Trip., XVI, 9, p. 31 v°-33 r°.
Dans les temps passés, il y avait un grand roi qui se nommait Fan-mo-ta-to (Brahmadatta). Il y avait alors dans la région du Nord un marchand qui faisait le commerce des chevaux ; il était venu dans le' royaume du Milieu (Madhyadeça) en chassant devant lui cinq cents chevaux ; or ce marchand possédait une jument qui soudain se trouva enceinte; elle portait un petit de l'espèce des chevaux intelligents (2) ; à partir du jour où elle conçut, tous les autres chevaux de la horde cessèrent de hennir ; le marchand se disait donc : « Tous ces chevaux auraient-ils une maladie ? Comment se fait-il que, depuis plusieurs jours, ils
Cf. l'analyse de ce conte par M. Ed. Huber (B. E. F. E. O., t. VI, p. 35-36).
I1 s'agit d'un açvâjâneya, ou cheval du roi cakravartin, Le mot « intelligent » qu'emploie le traducteur chinois, paraît provenir d'une fausse étymologie du mot âjâneya qu'on aurait rattaché à la racine jnâ = connaître, au lieu de jan = naîtr
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