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0415 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 415 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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Y'I NAI YE P'O SENG CIIE (\TO 38II)

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vint en se laissant guider parles émanations et se mit à dévorer l'homme mort. D'autre part, un corbeau se' tenait caché sur le ricin; il fit alors cette réflexion : « Je vais bien flatter ce chacal et il faudra alors qu'il me donne quelque chose à manger. » Le corbeaù le loua donc par cette gâthâ

Votre poitrail est comme celui clin lion :   votre ven-
tre, d'autre part, ressemble à celui d'un roi des boeufs; — je vous rends hommage, (3 roi des animaux; — donnez-moi quelque chose à manger.

Le chacal, ayant jeté ses regards .de tous côtés, répondit par cette gâthâ :

Oui demeure dans le feuillage de l'arbre ? — C'est le plus remarquable parmi les êtres lard venus dans ce monde; — la couleur de son corps illumine tous les lieux; — il est comme une boule faite de substances précieuses. Le corbeau répliqua par cette gâthâ :

Je puis rendre beaucoup de services : — c'est pourquoi je suis venu quand je vous ai vu; — maintenant je vous rends hommage, G roi des animaux ; — si vous avez quelques restes de nourriture, donnez-les moi.

Le chacal répondit ensuite par cette gâthâ :

Votre cou est comme celui d'un paon : — le corbeau est un oiseau charmant; — son chant est le plus merveilleux; — je vous permets de venir prendre de la nourriture.

Alors le corbeau descendit de l'arbre et se mit en compagnie du chacal à manger le mort. Quand l'ascète vit cela, il prononça à son tour cette gâthâ :

Maintes fois, je vous ai vus — a.'ler ensemble, êtres sans vergogne ; — parmi les arbres, celui-ci est le plus méprisable (1); — ce que vous mangez est ce qu'il y a de plus vil parmi les hommes.

(1) Au lieu de a ± if qui ne me parait présenter aucun sens, je pro-

pose de lire :   `r   .

Ir.   20