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0151 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 151 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TCIIONG KING SIUAN TSA PI YU KING (N° 232)   137

(Trip., XIX, 7, p. 18 r°.)

Autrefois, au temps du Buddha Kâçyapa, il y avait un roi nommé Keou-siun-ni (4) ; il avait élevé un vihâra en l'honneur du Buddha et y célébrait un service religieux complet. La septième fille du roi avait d'abord servi les brahmanes, mais ensuite, elle eut foi en Buddha et le servit; les brahmanes la détestèrent et la surnommèrent « esclave de moine ». Le. roi eut dix songes; surpris, il demanda des explications à ce sujet; les brahmanes, en réfléchissant aux songes, désirèrent causer la perte de cette fille; ils dirent donc au roi : « Si vous prenez la fille que vous aimez le mieux et si vous la brûlez en sacrifice au ciel, l'augure sera favorable. »

Le roi était fort affligé; sa fille lui demanda pourquoi il était triste et le roi lui expliqua ce qui en était. Sa fille lui dit : « Si le fait de me brûler porte bonheur, mon devoir est tout tracé. » Elle demanda dans combien de jours on devait faire le sacrifice; les brahmanes dirent que ce serait sept jours plus tard. Cette fille dit au roi : « Quoique_ je doive mourir, je désire que vous me permettiez d'aller auprès du "Buddha et que vous ordonniez .à tous les habitants de la partie méridionale de la ville de m'accompagner dans cette sortie. » Le roi donna donc à ces hommes l'ordre de l'accompagner et la fille vint avec eux vers le Buddha; celui-ci expliqua la Loi et tous purent comprendre la Loi; chaque jour (les habitants) d'un des côtés (de la ville) accompagnaient (la princesse) et ainsi les (habitants

(1) Ce nom parait être une déformation de Po-siun-ni : Prasenajit. Ce récit est en effet une réplique pâle et fort écourtée de la tradition relative aux rêves du roi Prasenajit.