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0336 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 336 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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322   MO IIO SENG TCHE LU (N° 356-337)

artiste, il mit ces objets dans un sac de cuir qu'il lui passa autour de l'épaule; puis, emmenant avec lui (le singe), il vint dire au roi : « O grand roi, nous avons reçu un décret ordonnant d'édifier une salle ; un artiste habile est venu ;. je désire que Votre Majesté lui donne les plans de la salle. » Le roi pensa dans son coeur que cet homme voulait le mettre à l'épreuve ; il prononça alors ces gâthâs :

Je considère cet animal ; — il cligne des yeux et son visage se plisse et se contracte ; — il gambade et son caractère est inconstant et turbulent ; — même un objet achevé, il serait capable de le gd ter. — Puisque tel est son naturel, —comment pourrait-il édifier la salle d'un palais ? Il endommage les arbres chargés de fruits et de fleurs -et ne parvient pas à être l'ami des hommes, — à plus forte raison ne saurait-il construire la salle d'un palais; — ramenez-le au plus vile dans la forêt sauvage.

N° 357(1).

(Trip., XV, 8, p. 448 r°-48 v°.)

Autrefois il y avait une ville nommée Po-lo-nai (Vârânasî et un royaume appelé K'iu-che (Kâçî). En ce temps il y avait un brahmane qui, dans la campagne déserte, pratiqua un puits gratuit afin que les bergers, les ramasseurs de bois mort et d'herbes, et les passants allassent tous se désaltérer à ce puits et en même temps s'y laver..

Un jour, vers le coucher du soleil, une troupe de chacals vint à ce puits pour boire l'eau qui était répandue à terre. Le chef des chacals ne but pas (le l'eau qui était à terre, mais il enfonça sa tête dans la cruche pour en

(I) Ge conte a déià été traduit par Julien (Les rlvaddnas, t. I, p. 88-92).

: ~ dh•'si~r.~~   . .