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0301 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 301 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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MO HO SENG TCHE LU (Nos 342-343)   287

Yen- feou-f'i , (Jalnbudvîpa) pour y causer la perte du jeune homme. appelé Bigarrure-de-Cerf.

Cette devî dit alors à Çakra, roi (des devas) : « Depuis les temps anciens jusqu'à maintenant, .j'ai déjà à plusieurs reprises perdu les hommes en les détournant de la conduite pure et je leur ai fait perdre leurs pénétrations surnaturelles. Je voudrais que vous envoyiez, quelque autre devî belle et •bien faite qui excite la joie des hommes. » Alors Çakra, roi (des devas), au milieu de cette assemblée, prononça toutes sortes de gâthâs pour encourager la devî A-lan-feou, en lui. disant que c'était elle qu'il fallait charger - d'aller pour causer la perte de

  • Kiii-chö p'in-t'eou (1) ; c'est ainsi que cela est raconté clans le Cheng-king (2). Alors, la devî causa la perte du jeune homme, fils de l'ascète.

343.

( Trip., XV, 8, p. 13 r°.)

Autrefois, au bord de la grande mer, il y avait un arbre

crit : Miçrâ) qui signifie « mélangé », et il finit en l'appelant Alambusâ. Le commentateur, embarrassé par le premier de ces noms, constate d'abord que c'est la désignation de l'apsara elle-m@me, mais il ajoute prudemment : « Toutes les femmes, d'ailleurs, peuvent porter ce titre de missâ par le fait qu'elles mélangent le trouble de la passion chez les hommes. » D'autre part, dans la liste des huit apsaras de la région orientale (Mahduaslu, III, 308), le nom d'Alambusâ est immédiatement suivi par celui de Miçrakeçi, qui signifie « cheveux mélangés » ; ce dernier personnage est bien connu, Miçrakeçî figurant, par exemple, dans le drame de Sakountala. Il semble, ou qu'Alambusâ et Miçrâ sont le dédoublement d'une seule personne, ou, inversement, que les deux personnes ainsi nommées se sont fondues en une seule (Sylvain Lévi).

  1. Ce nom se laisse restituer en Kuçabindu qui signifie littéralement «tige de gazon — goutte » ; le terme « goutte sur le gazon » rappelle l'origine attribuée au fils du rsi.

  2. Je n'ai pas retrouvé les stances dont il est ici question• dans la version chinoise du Cheng-king (Trip., XIV, 8, p. 22 ro-55 vo).,