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0298 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 298 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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6..

284   MO HO SENG TCHE LU (N° 342)

un petit garçon ; en ce moment, l'ascète était sorti pour aller cueillir des fruits ; à cause des souffrances de l'enfantement, la biche poussa un grand brâmement plaintif ; en entendant brâmer la biche, l'ascète pensa avec anxiété que quelque bête méchante lui faisait du mal et il voulut aller à son secours ; il la vit alors enfanter un petit garçon ; à ce spectacle, l'ascète fut frappé d'étonnement et pensa : « Comment se fait-il qu'un animal en enfantant puisse enfanter un être humain ? » Il entra donc en contemplation et aperçut la cause originelle (de cet événement) ; c'était ainsi son fils ; aussitôt il conçut de l'amour pour ce petit garçon ; il, l'enveloppa d'un vêtement de peau, le prit, le rapporta et l'éleva ; l'ascète le soulevait dans ses bras et la biche l'allaitait comme une mère. Petit à petit, il devint grand ; son nom fut Bigarrure-de-Cerf (Lou pan); à cause de' la mère qui l'avait mis au monde, son corps se trouvait tacheté comme celui de sa mère, et voilà .pourquoi on le surnomma Bigarrure-de-Cerf.

Quand ce garçon eut grandi peu à peu et qu'il atteignit l'âge de sept ans, il se montra obéissant envers ses aînés et respectueux envers ses supérieurs, ' bon et affable, doué de piété filiale et affectueux ; il allait recueillir de l'eau et des fruits pour en faire offrande à l'ascète. Or, l'ascète, songeant que, dans. le monde, rien n'est plus .à craindre que les femmes, donna donc des avertissements à son fils en lui disant : « Il n'y a rien qui soit plus grandement redoutable que les femmes ; il n'est rien qui ne vienne d'elles quand il y a destruction de bonne conduite et ruine de vertu. » Alors il enseigna (à_ son fils) la contemplation (samâdhi) et le transforma par les cinq pénétrations (abhijflâs).

Cependant, comme on dit :

Les êtres vivants de toute sorte — reviennent sans exception à la mort; — suivant la direction qu'a prise leur conduite, — ils reçoivent d'eux-mêmes leur rétribution. — Ceux qui