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0030 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 30 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 164)

sa volonté et son énergie sont pures et s'étendent au loin. Il n'est pas avide des choses de ce monde ; si, plus tard, il entre en religion, il ne manquera pas de s'élever jusqu'à

la sainte sagesse. » En entendant ces paroles, le père et
la mère furent de nouveau saisis d'une profonde affliction;

ils craignaient que leur fils, une fois devenu grand, ne les
abandonnât pour entrer en religion et se demandaient par

quel moyen ils parviendaient à l'en empêcher ; ils firent encore cette réflexion : « Ce qu'il y a de plus puissant dans le monde des désirs, c'est une belle femme; il nous faudra choisir et prendre pour lui une fille admirable par le moyen de laquelle nous l'attacherons. »

Quand (leur fils) eut atteint sa quinzième année, ils voulurent le marier; Kâcyapa, lorsqu'il en fut informé, fut

saisi d'une grande tristesse et dit à son père et à sa mère : « Ma volonté se complaît dans la pureté et la chasteté ; je n'ai point besoin d'une épouse. » Kâcyapa refusa par trois fois, mais son père et sa mère lui faisaient toujours la

même réponse ; Kâcyapa dit alors à son père et à sa mère :

« Ce n'est pas une femme ordinaire qu'il me faut pour
épouse ; si vous pouvez trouver une fille qui ait la couleur

de l'or brun et qui soit d'une beauté sans égale, alors je

la prendrai. » S'il parlait ainsi, c'était parce qu'il désirait faire certainement que cette affaire ne pût être arrangée. Cependant son père et sa mère appelèrent à eux tous les brahmanes et les invitèrent à aller faire des recherches

dans le royaume : « Si, (dirent-ils) il y a une fille qui ait le

corps couleur d'or, qui ait au complet toutes les qualités
physiques de la femme et qui soit d'une beauté extraordi-

naire, nous la prendrons. » Alors les brahmanes eurent

recours à un stratagème ingénieux ; ils fabriquèrent en or
fondu une déesse dont le visage était beau et dont l'éclat

était merveilleux ; transportant cette image céleste, ils allaient de royaume en royaume et faisaient d'une voix haute la proclamation suivante : « Toutes les filles qui