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0371 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 371 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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P'I NAI YE TSA CITE (N° 374)   357

Elle répondit : « Qui pourvoira pour moi (aux besoins de la maison ? » Sa compagne répliqua : «Allez seulement avec lui ; je vous suppléerai. » Elle partit donc.

Lorsqu'ils furent sur la grande mer, leur bateau fut brisé par le poisson mo-kia (makara). Le marchand alors périt avec tous les autres hommes ; sa femme, ballottée deçà et de-là, put se saisir d'une planche, et, par bonheur, sous l'action du vent, elle fut poussée sur une île de la mer. Il y avait là un roi-oiseau aux ailes d'or qui prit cette femme pour en faire son épouse ; peu après, par un effet de sa grossesse antérieure, elle mit au monde un fils dont le visage était fort beau ; plus tard, elle enfanta encore un fils oiseau qui avait le même aspect que l'oiseau aux ailes d'or. Ce dernier étant mort, tous les oiseaux nommèrent roi son fils. Sa mère lui dit alors ; « Parce que vous descendez de votre père , vous avez pu devenir roi. Voici votre frère aîné ; maintenant il faut que vous l'emportiez dans la ville de P'o-lo-ni-sseu (Vârânasî) et que là vous fassiez de lui le roi d'un royaume parmi les hommes. » Il répondit : « O mère du royaume, je vais, par égard pour vous, le mettre sur le trône. « En ce temps, dans la ville de P'o-lo-ni-sseu (Vârânâsî), il y avait un roi nommé Fancheou (Brahmadatta) qui, au moyen de la Loi, transformait le monde en sorte qu'il y avait le calme et la prospérité dont la description détaillée a déjà été faite ailleurs. Le roi donnait une audience plénière et se trouvait assis au milieu de l'assemblée, lorsque le roi-oiseau aux ailes d'or le saisit par les deux épaules avec ses serres et le jeta dans la grande mer ; il prit tous ses merveilleux bijoux et en orna son propre frère aîné, puis il emporta celui-ci dans la ville royale et le plaça sur le trône en disant aux ministres : « Voici votre roi ; ayez bien soin de le servir avec soumission ; si quelqu'un lui résistait, je reviendrais pour vous précipiter tous dans la grande mer. » Ces gens, saisis de crainte, agirent en se conformant à ses instruc--