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0360 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 360 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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346   wOU FEN LU (369)

ministres assemblés lui dirent de s'adresser aux brahmanes pronostiqueurs ; il manda donc ces derniers pour les questionner ; les brahmanes songèrent alors que, puisque leur intention était de faire périr cette jeune fille, ils en avaient maintenant le moyen ; c'est pourquoi ils dirent au roi : « Ce rêve est néfaste ; ou il vous faudra perdre votre royaume, ou vous-même périrez. » Le roi demanda : « Y a-t-il quelque moyen d'échapper à ces calamités ? » Ils répondirent : « Il y en a un ; mais, comme il met en cause ceux que vous aimez, certainement vous ne pourrez pas en profiter. »

Le roi leur ayant dit : « Parlez seulement », les pronostiqueurs ajoutèrent : « O roi, les éléphants tels et tels, les chevaux tels et tels, les grands ministres tels et tels, les grands brahmanes tels et tels, il vous faudra les prendre avec cinq cents taureaux, cinq cents buffles, cinq cents veaux femelles, cinq cents veaux mâles, cinq cents béliers, cinq cents moutons, la jeune fille Mo-li-ni (l\/Iâlinî) et ses cinq cents suivantes, puis, au bout de sept jours, vous les immolerez sur un carrefour de quatre chemins pour les offrir en sacrifice au ciel ; alors les calamités pourront être dissipées ; mais, si vous ne faites pas cela, ces maux seront inévitables. »

Le roi crut ce qu'on lui racontait et donna des ordres pour qu'on prît des mesures en conséquence ; il appela donc cette jeune fille et lui raconta tout ce qui s'était passé ; il l'autorisa à faire les souhaits qu'elle voudrait pour les six jours qu'elle . avait encore à vivre ; la jeune fille dit alors au roi : « Je ne regrette point de mourir, mais je souhaite, le premier jour, me rendre auprès du Buddha Kâcy apa avec tous les gens du peuple de la ville, hommes et femmes, grands et petits. » Le roi y ayant consenti, elle appela tous les habitants de la ville qui, l'entourant par devant et par derrière, allèrent avec elle auprès de Kâcyapa ; le Buddha leur expliqua de toutes