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0071 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 71 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PI YU KING (No 190)   57

N° 190.

(Trip., XIX, 7, p. 7 r°-v°; cf. p. 13 v°-11.1 r°.)

Autrefois un boucher se rendit auprès du roi A-chö-che (Ajâtaçatru) pour lui demander de lui accorder une chose qu'il désirait ; le roi lui dit : « Que désirez-vous de moi ?» L'autre répondit : « O roi, dans les occasions où vous célébrez des fêtes, il est nécessaire qu'on tue (des animaux); je désire, ô roi, que vous me fassiez la faveur de me charger de toute cette besogne. »

Le roi lui dit : « Mettre à mort est une occupation à laquelle les hommes ne se plaisent point; comment se fait-il que vous désiriez cette occupation et que vous vous y plaisiez ? » L'autre répondit : « J'étais autrefois un pauvre homme et je gagnais ma vie au moyen d'une boutique où je tuais des moutons. Pour cette raison, j'ai pu naître en haut chez les quatre devarâjas; quand j'eus terminé cette existence de deva, je vins naître dans la condition humaine et je continuai de nouveau à tuer des moutons; après que ma vie fut finie, je naquis en haut dans le. second ciel. De la sorte, par six fois je fus tueur de moutons et c'est à cause de cela même que je suis constamment né à six reprises dans la condition de deva et que j'ai éprouvé des félicités illimitées. Voilà pourquoi maintenant j'adresse cette demande à Votre Majesté. »

Le roi dit : « A supposer que ce que vous racontez soit vrai, comment le savez-vous ? » L'autre répondit : « Je connais mes existences antérieures. »

Le roi n'ajouta pas foi à ce qu'il disait et pensa que c'étaient de vains propos, car comment un homme d'aussi basse condition aurait-il pu connaître ses vies antérieures ? Dans la suite, il interrogea à ce sujet le Buddha, qui