National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0402 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 402 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

388   IiEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU

réponse fut qu'il fallait le tuer. Mais le roi fit cette réflexion : « Cet homme est un sage voleur ; pourquoi le ferait-on périr? » Il dit donc à ses ministres : « Cet homme est un brave et il est en même .temps doué d'intelligence. » Il le maria à sa fille en la lui accordant pour épouse et, en outre, il lui donna la moitié de son royaume.

Le Buddha dit aux bhiksus : « Celui qui, en ce temps, était le rusé voleur, c'est moi-même ; celui qui alors était l'enfant, c'est Lo-hou-lo (Râhula). »

No 380.

(Trip., XVII, 3, p. 53 v°.)

Autrefois, dans la ville de P'o-lo-ni-sseu (Vârânasî), il y avait un roi nommé Fan-cheou (Brahmadatta). Un jour, il sortit pour aller chasser et mit à mort des multitudes d'êtres vivants. En marchant, il arriva dans une vallée de la montagne; il aperçut un Kin-na-lo (Kinnara) qui était couché endormi ; auprès se tenait son épouse qui veillait sur lui. Le roi banda aussitôt son arc et tira sur le Kinnara qui, atteint dans un point vital, mourut dès la première flèche. Le roi s'empara de la femme du Kinnara et voulut la prendre pour épouse ; mais elle demanda au roi : « Je désire seulement, ô grand roi, que vous me permettiez de faire les funérailles de mon mari ; après quoi, je vous suivrai. » Le roi songea alors : « Comment pourrait-elle s'enfuir. ? je vais regarder comment elle accomplira ces cérémonies . » Ayant fait cette réflexion, il la laissa libre d'agir. Alors la femme du Kinnara entassa du bois de chauffage et y mit le feu des quatre côtés ; pleine du souvenir de son mari, elle ne tenait plus à la vie ; elle se jeta donc dans le feu, et le mari et la femme furent