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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
no YU KING (Nos 265-266) 177
beau et merveilleux ». Le pauvre homme enleva donc son vêtement et le mit dans le feu ; mais après qu'il l'eût brûlé, ce fut bien vainement qu'il chercha le beau vêtement dans l'endroit où il y avait eu le feu...
N° 266.
(Trip., XXIV, 8, p. 71. ro.)
Le gardien de moulons.
Autrefois il y avait un homme qui était habile à garder les moutons; aussi ses moutons s'étaient-ils beaucoup multipliés et il était parvenu à en avoir des milliers et des myriades; cependant il était d'une avarice extrême et ne voulait rien dépenser. Or il y avait un ingénieux mystificateur qui eut recours à l'artifice suivant: il alla se lier d'amitié avec lui, puis il lui dit : « Maintenant nous avons contracté ensemble une étroite amitié et nous ne formons vraiment plus qu'une seule personne. Je connais une famille où il y a une belle jeune fille; je vais la demander pour vous afin qu'elle devienne votre épouse. » En entendant ces paroles, le gardeur de moutons fut très joyeux; il donna beaucoup de ses moutons, ainsi que toutes sortes d'objets précieux. A quelque temps de là, notre homme lui dit encore : « Votre femme a mis au monde aujourd'hui un fils. » Le gardeur de moutons, qui n'avait eu encore aucune entrevue avec sa femme, fut très heureux en apprenant qu'elle avait enfanté et donna encore des présents pour elle. Enfin notre homme vint lui dire plus tard : « Votre fils qui était né, maintenant est mort. » A cette nouvelle, le gardeur de moutons éclata en pleurs et poussa des lamentations sans fin...
II. 12
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