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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 |
TSA PI YU KING (Nos 158-159)
ne voulait plus boire ni manger et qu'il n'en savait pas la raison. Le roi demanda au cornac s'il y avait eu auparavant quelque homme qui eût offensé cet éléphant. Le cornac répondit : « Il n'y a eu personne, si ce n'est un çramana que j'ai vu venir auprès de l'éléphant, puis s'en aller au bout d'un instant. »
Le roi envoya de tous côtés des émissaires rechercher le çramana; des gens le trouvèrent parmi les arbres de la forêt; ils se saisirent de lui et l'amenèrent en présence du roi. Le roi lui demanda : « Quand vous êtes venu auprès de mon éléphant, que lui avez-vous raconté ? » Le çramana répondit au roi : « Je ne lui ai pas dit grand chose ; je me suis borné à dire à l'éléphant : Vous et moi sommes tous deux coupables. » Alors le çramana exposa au roi toute l'histoire des causes produites par une vie antérieure; l'intelligence du roi fut aussitôt éclairée; il relâcha donc ce çramana et le laissa retourner à sa demeure
Ainsi donc ceux qui pratiquent la conduite qui assure le bonheur doivent simultanément ;observer les défenses et accomplir des libéralités ; qu'ils ne s'en tiennent pas à l'une seulement de ces deux choses, car alors leur mérite ne serait pas complet (1).
No 159.
(Trip., XIX, 7, p. 1 v".)
Autrefois il Ÿ avait un musicien qui jouait toutes sortes d'airs de musique; il demanda une vache à un riche
(1) Ce paragraphe final sur la foi et les oeuvres ne se trouve que
dans la recen sion du Tchong king sivan tsa pi yu king (Trip. XIX, 7, p. 12 vo)
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