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0013 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 13 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   3

tion administrative, du . district de Tarbagatay, des bassins de 1'Ebi nor et du Telli nor, territoires occupés par l'aile droite des Mongols (Djoungar), ni du pays d'Ili, habité par des Djoungar, des Doungân et des Kachgariens. Je ne parlerai pas davantage de Cha tcheou, de Ngan-si, de Yu-men-kouan, où vit un mélange de Mongols, de Turcs et de Chinois, de païens, de bouddhistes et de musulmans. Je ne traiterai que des pays de langue exclusivement turque, soumis å l'autorité chinoise, bornés par les montagnes .que les Chinois, dans leur esprit généralisateur, .ont nommées T'ien chan, par le plateau pamirien, par la crête du Karakoram et de 1'Oustoun tâgh jusqu'à l'Ambal achkân davân et par le désert plus ou moins montagneux, qui sépare le Lob nor et l'oasis de Koumoul' du bassin du Boulongir. La remarquable unité de race, de langue, de moeurs, qui existe sur toute la surface de ce territoire deux fois aussi grand que la France continentale, me permettra d'étendre mes observations des contrées que nous avons visitées å celles que nous n'avons point visitées. Toutefois, je traiterai plus spécialement des pays compris entre Kâchgar, Khotan et Tchertchen, et plus spécialement encore des districts de Khotan et de Kéria.

Le Turkestan chinois, tel que je viens de le délimiter, peut se diviser physiquement en deux parties. La première, de beaucoup la plus petite, occupe le coin nord-oriental entre le T'ien chan et le Kourouk tdgh, la Montagne sèche. C'est une bande de sables et de steppes caillouteuses dont la lisière septentrionale est sillonnée d'une foule de torrents qui descendent du T'ien chan et se perdent dans le désert, sans avoir la force d'atteindre les petites dépressions lacustres destinées å les recevoir. Ces torrents forment de rares oasis : Toksoun, Tourfân, Louktchân, Pitchân, Koumoul, et laissent tout le reste dans la stérilité. La seconde , partie est le bassin du Tarim, vaste plateau incliné, qui, d'une altitude de 1,400 métres au pied des derniers contreforts des monts qui le ceignent de trois côtés, descend å 800 mètres sur les rives

1. Le Hami des Chinois ; il vaut mieux employer le nom indigène quoique dans mon premier volume je me sois servi de l'autre, par habitude.

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