National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0234 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 234 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

208   :MISSION .SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Autrefois il existait d'autres routes régulièrement suivies dont il ne reste plus guère que le souvenir. L'une menait de Khotan ou de Kéria å Lé par Polour, Gougourtlouk, la source du Kéria daria, le lac Soum(lji tso déjà fréquenté par les Tibétains qui viennent chercher le sel et paissent leurs troupeaux dans les environs, le Ko-né tso, Nyag•dzou, le Gyou la' et le Tchang la. Nous l'avons faite en 1892. De Kéria å Lé elle mesure 760 kilomètres. C'était la voie la plus rapide entre la Chine et le Kachmir. Présentement la section de cette route qui monte de Polour à Gourgoutlouk est.impraticable aux animaux chargés parce qu'on a laissé se détériórer le chemin qui avait été ménagé sur les flancs (les montagnes. Du Ko-né tso, le chemin bifurque sur Rou-tog qui se trouve par lu à moins de 600 kilomètres de Kéria et d'où deux routes se dirigent sur Lha-sa. Mais je me réserve de reprendre cri détail la question des voies de communication entre le Tibet et le Turkestan dans la partie plus spécialement géographique de cet ouvrage.

A l'époque des Han les relations entre la Chine et le Turkestan se faisaient par le Leou-lan, appelé plus tard Chan-chan, c'est-ix-dire par le pays du Lob nor, d'oh la route bifurquait sur Kachgar (l'une part, sur Khotan de l'autre. L'itinéraire par Koumoul n'était pas inconnu. Yang Yun en parle expressément; il prétend que la route la plus ancienne passait par le pays des Ou-soun, c'est-å-dire par Koumoul, Barkoul, Ouroumtchi, etc., et qu'ensuite on commença h suivre une route plus directe qui, partant de Kieou-kiouan (Sou tcheou), passait par le pays de Kiu-seu (Pitchân) et atteignait Sou-lo (Kâchgar) en suivant la pente méridionale des T'ien chan. Mais elle était entre les mains des puissants Hioung-nou et il est probable qu'elle offrait peu de sécurité, au moins pour ceux qui se rendaient en Chine ou en venaient. Lorsque les Chinois tentèrent leur expédition du Ferghânah, ils se gardèrent de se heurter au grand empire barbare. lls établirent d'abord un poste à T'oung-hoang (Cha-tcheou) å l'ouest de la route précédente, puis se mirent en devoir de soumettre les bandits du Lob

1. Variante un peu plus au nord par le La-nag la et le Mar-si-mig la.