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0225 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 225 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   199

de bateaux â vapeur, tandis qne la route de Kâchgar restait un chemin de chameaux lents et coûteux.

Les chameaux ne servent que pour les voyages au long cours sur les routes aisées et médiocrement accidentées qui mènent en Chine et dans le Turkestan russe. Le plus souvent on emploie des chevaux plus

faciles â nourrir dans un pays peu pourvu de pâturages â longue herbe. Un cheval qui porte jusqu'A 120 kilogrammes est loué â raison de

soixante â soixante-dix sapèques par jour. Pour les parcours peu

considérables l'âne est préféré ; il est plus maniable, plus sobre, moins pénible â soigner, plus lent, il est vrai, mais en somme moins dispen-

dieux. Les charrettes, urbu, semblables aux tchee tzeu chinois, mais

plus larges, ne sont en usage que sur la grande route de Lan tcheou, Ngan-si, Tourfân, Kâchgar, Khotan et Kéria. Elles sont chargées de

600 kilogrammes et traînées par quatre chevaux. Elles arrivent â faire

des étapes aussi longues que les chevaux et les chameaux, mais marchent moins vite même que ces derniers. On n'a â peu près aucun

avantage â y recourir parce que les routes ne sont pas macada-

misées et que le sable est souvent assez profond. Que l'on se serve de chevaux ou de charrettes, les prix de transport sont identiques, à

savoir de 25 â 31 francs par tonne et par 100 kilomètres, tarif beaucoup

plus élevé que ceux qui sont en vigueur dans le Turkestan russe où le commerce est plus actif et les routes moins ensablées. Le prix de

location (l'un âne étant la moitié de celui d'un cheval pour le même trajet, tandis que sa charge est d'un peu plus de la moitié (70 kilos pour 120), le transport par âne est un peu meilleur marché : il varie de 20 â 27 francs par tonne kilométrique.

Un cheval ou un chameau parcourt 35 kilomètres par jour en moyenne, c'est-â-dire cent lis chinois, commeje l'ai expliqué h la fin du premier chapitre de mon premier volume. Les indigènes comptent les distances par pierres (tâch) équivalant à 12,000 pas de chameau, soit â peu près 9 kilomètres. Les Russes ont assimilé le tách â huit verstes ; dans le Turkestan oriental on a pris l'habitude de compter un tdch pour vingt lis ou deux p'ao t'ai ou tourelles. Sur le bord des routes dans les parties