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0238 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 238 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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212   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE AS1E. •

qui était gouverneur d'Ouroumtchi å l'époque de notre passage et qui est aujourd'hui vice-roi du Chen-kan, avait fort bien compris cela et avait commencé quelques travaux ; il est parfaitement à même de les continuer et de les mener å bien dans sa nouvelle situation.

Les transactions commerciales se font principalement dans les bazars installés comme nous l'avons dit. dans un chapitre antérieur. Chaque ville importante tient marché le jeudi ; les villages des environs ont bazar un autre jour de la semaine. Le vendredi est réservé aux localités. insignifiantes ou écartées comme Sourghak ou Kapa. Certains endroits trop lointains, trop isolés, n'ont pas de marché, Polour et Tchertchen par exemple ; ils sont seulement visités de temps å autres par des marchands ambulants. Il y a peu de choses à dire sur le commerce intérieur. Il consiste surtout dans les échanges qui se font entre les villes et les•campagnes, la montagne et la plaine. Khotan vend plus qu'il n'achète, il exporte partout ses cotonnades, ses feutres, ses tapis, envoie du sel, du riz, des vêtements confectionnés, des bottes, des bonnets â Kéria, à Nia, å Tchertchen, dans les montagnes, il reçoit de Tchertchen et des montagnes de l'or, de la laine, des peaux de mouton, de yak et de vache, des sacs et des cordes de laine, de Tcharkalyk et du Lob nor des peaux de renard et de loutre. Kâchgar, dont l'oasis est trop petite pour sa population, est obligé d'acheter beaucoup de grains å Yârkend et même à Aksou. Cette dernière ville exporte des feutres et (lu riz. Les prix augmentent rapidement avec la distance. Le riz se paye deux cents sapèques le tcha3rek â Tchertchen au lieu de 90 á Khotan, le sucre 200 ou 225 la livre au lieu (le 85, un manteau 12 tengas au lieu de 6. Un feutre de Khotan qui se paye 4 tengas à Khotan en vaut 6 à Kâchgar ; le khâm passe de un tenga à un et demi. Il faut tenir compte, il est vrai, de ce que l'argent a plus de valeur à Kâchgar qu'â Khotan, mais le bénéfice du marchand n'en est pas moins considérable. Un lingot de cinquante onces vaut â Kâchgar 413 tengas au lieu de 390 à Khotan. II ne peut donc servir å acheter que 390 pièces de coton. Le transport revient å 20 tengas, les frais généraux à une somme égale. La vente à Kâchgar produit