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0360 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 360 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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334   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

ce pays. Srong-tsan-po envoya dans l'Inde un missionnaire, qui en rapporta une écriture et traduisit deux ou trois traités bouddhistes il donna quelques encouragements â la religion de Chakya Mouni et bâtit plusieurs temples les lamas l'en ont récompensé plus tard en l'élevant A la dignité d'incarnation d'Avalolcita. Cependant le bouddhisme se répandit fort peu au Tibet sous ce régne. Ce ne fut qu'après l'arrivée, au milieu du vicie siècle, du Maître Padma Sambhava, le dompteur des démons, que des monastères furent fondés et un clergé régulier créé. L'influence de la civilisation chinoise se fit sentir immédiatement avec beaucoup plus de force que celle de la religion (lu Bouddha. Srongtsan-po reconnut la suzeraineté de l'empereur de Chine, épousa une princesse de la famille impériale, remplaça ses peaux de bête par (les vêtements de soie â la mode chinoise, s'entoura de lettrés chinois chargés (le sa correspondance officielle, envoya les enfants de la noblesse tibétaine étudier la littérature classique de la Chine, fit venir de Si-ngan (les ouvriers pour fabriquer du papier et de l'encre. En môme temps qu'ils se mettaient A l'école de la Chine, les Tibétains acquéraient une puissance matérielle, qu'ils ne devaient plus retrouver dans la suite des tiges. En 663, ils détruisirent la dynastie mongole des T'ou-kou-houn, qui dominait dans la région de Kouk nor et bientôt leur empire s'étendit depuis Lan-tcheou jusqu'aux portes du Badakhchen. Ils entrèrent en relations avec les khalifes de Baghdâd, qui tantôt s'allièrent avec eux contre les Chinois, tantôt avec ceux-ci contre les Tibétains ils s'emparèrent â plusieurs reprises de Si-ngan, capitale de la Chine, et

écrire Tibet sans h parce que : 1° le groupe Th ne représente pas pour moi un t aspiré, mais le son anglais th, qu'il est impossible de figurer d'une autre manière, 2° il est absolument inutile d'encombrer l'orthographe de noms aussi courants que celui de Tibet de lettres superflues qui ne se prononcent pas et ne peuvent se prononcer; 3° si l'on juge nécessaire de représenter l'aspiration tibétaine, à plus forte raison faudrait-il changer les voyelles i et e qui rendent le mot originel complètement méconnaissable; 4° les textes les plus anciens de Marco Polo donnent plus souvent Tehel que Thhebet; 5° enfin, il est possible que la première syllabe au lieu d'être la transcription de mt'o soit celle de stod qui a le même sens et â peu prés-le même son, mais sans aspiration,