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0106 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 106 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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J'i   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

l'homme sont inconnues dans ces oasis où la population se presse avec une densité extraordinaire; on y a trop l'impression de l'effort humain, de môme que dans le désert environnant on sent trop l'hostilité de la

na turc.

En parcourant les grandes routes et les chemins vicinaux on rencontre ç; et Li des groupes de maisons alignées à droite et à gauche, le

long de la voie publique. Ce sont les bazars, lieux de marché et de foire. Les boutiques (doukkàn), contiguës les unes aux autres, sont formées

d'une terrasse en maçonnerie haute de deux pieds et demi, large de six ou sept, attenant à un mur isolé ou appartenant ů une maison, couverte d'un toit supporté par des poteaux. Quelquefois des perches posées sur les toits en travers (le la rue soutiennent des nattes destinées à garantir du soleil boutiques et passants ; mais on semble s'attacher à les remplacer le moins souvent possible, en sorte que les trous y sont en général plus étendus que les parties pleines. Une fois la semaine, (les 'marchands viennent s'installer sous ces abris modestes et peu confortables, y empilent leurs étoffes, leurs épices, leur quincaillerie, et, assis sur leurs talons à la mode du pays, attendent le client. Les gens des alentours arrivent de leur côté pour faire leurs emplettes, vendre leurs denrées ou leurs animaux, et pendant toute la journée c'est une grande animation, im grand bruit de conversation et de discussion, de cris d'animaux, de supplications (le mendiants, de déclamations (le lecteurs ambulants, d'instruments de musique qui grincent; puis, le soleil couché, chacun regagne ses pénates, tout rentre clans le silence, les boutiques se vident et le bazar devient désert jusqu'à la semaine suivante. En certains de ces bazars, oh il n'y a que des boutiques sans maisons, il ne reste absolument personne; en d'autres quelques artisans ou cultivateurs sont établis à demeure formant un véritable village (kent ou kend)', enfin ceux, plus rares, où il y a une agglomération notable de population sédentaire, prennent le nom de ville, chahar. Les oasis les plus importantes ne contiennent guère qu'une

I. Ce vieux nom touranien signifiait primitivement aussi bien ville que village.

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